Non mais, c’est quoi ce bazar?
20h00
- Tu es sûre de vouloir rester seule ce soir ? On peut rester avec toi si tu veux ! dit Shayne.
- Tu as besoin de nous, Keithya, renchérit Nancy.
- Ça va aller les filles rentrez vous reposer ! Demain est un autre jour !
- Si jamais ne ça va pas, un coup de fil et on rapplique, on t’aime tu sais ?
- Moi aussi !
- On est là pour toi !
- Je sais les filles, allez soyez prudentes et bonne nuit !
- Bonne nuit Keithya.
- Bye !
Une fois ses amies parties, elle ferma la porte et soupira.
- Tu as beaucoup de chance, Keithya.
- Juan…je sais
- Tu as des amies en or !
- En effet, je m’en rends compte !
- Allez ! On va passer à table !
A cet instant :
- Keithya ? hurla Claire, je suis rentrée, où es-tu ?
- Juste là avec un tympan en moins !
- Oh ma chérie je suis désolée.
- Oublie ! Vous vous êtes paumés dans Atlanta ou bien ? On allait passer à table.
- Non nous avons juste fait un bond de quinze ans en arrière…répondit Max…et…
- Maintenant nous allons nous nous mettre à l’aise et on vous rejoint.
- Oui c’est cela allez y !
Elle sourit en les voyant grimper les marches, tels de jeunes adolescents amoureux, et ne pu s’empêcher de penser que sa sœur lui avait ôté ce privilège ! Celui de vieillir au près de son mari !
Ce que Shayne lui avait dit dans le SIB lui revint : Shayne avait peut-être raison, peut-être était-ce un signe ?
Elle ne savait plus où elle en était !
A table…
– Le pauvre jeune homme s’est effondré, il venait de m’accuser d’avoir volé à l’étalage !
« Il fallait bien rire des anecdotes de la journée. En temps normal je n’aurais pas rechigné mais je n’étais pas d’humeur à rire, c’en était trop ! Je saturais, j’étouffais ! Il fallait que… »
- Keithya ?
- Quoi ?
- Calme ton corps et tes hormones, jeune fille ! à qui crois-tu parler comme ça ? décréta immédiatement Claire d’un ton sans appel.
- Je suis désolée Grand-mère, mais je suis vraiment fatiguée, puis-je me lever de table ?
- Pas tout de suite, ma puce, dit Evan, tu oublies…
- Je crois que je ne me sens pas bien ! fit-elle, je vais prendre l’air !
- Kat ! attends …dit Rowann
- Rowann, oublies-moi s’il te plaît ! oublies moi tout simplement…
Après cette supplication la porte d’entrée se referma et on entendit un crissement de pneus.
- Kat…je …
- Nom d’un chien ! s’exclama Claire, quelqu’un peut-il me dire ce qu’il se passe dans cette maison ?
- Il se passe que Kat viens de partir, probablement très en colère au volant de sa voiture ! On devrait se mettre à sa recherche.
- Voilà vraisemblablement la seule chose sensée que tu aies dite de la journée, Rowann, ponctua Claire.
Et ce qui devait arriver, arriva…
Elle roula, roula si longtemps qu’elle se cru déjà en Caroline du Nord. Jamais elle n’aurait imaginé ressentir ce genre de sentiment. Elle eût l’impression d’être vidée : non pas parce qu’Evan l’avait trompée mais à cause de sa sœur. Quelque chose lui échappait forcément. Plus elle y pensait, plus elle se demandait comment sa sœur avait pû se retrouver à faire l’amour avec Evan, qu’elle était censée abhorrer au plus haut point. Elle était perdue, elle se sentait seule… et voilà qu’elle pleurait. « Ça c’est le pompon ! » songea t-elle.
Après avoir fait le plein de carburant, elle se remit en route et prit le chemin de retour. Fuir ne résoudrait pas grand-chose, elle l’avait compris et comptait bien régler cette histoire.
Feu rouge puis feu vert, elle s’engagea, aveuglée par le chagrin, elle ne vit pas le chauffard, qui arrivant de sa gauche, grilla le feu, fit un dérapage-tonneau et percuta de plein fouet son Alpha Roméo en passant….
TROU NOIR….
- Appelez une ambulance…vite ! Mademoiselle, ici l’inspecteur David Carter, on va vous sortir de là, restez avec nous.
- Où suis-je ? Madi ? Rowann ?
- On va les prévenir, Mademoiselle, restez éveillée…
- Nancy, Shayne, je vous demande pardon…
- Non non non ne te rendors pas ! Reste avec moi ! Reste éveillée ! l’ambulance est là…vite dépêchez-vous ! On va s’occuper de toi, alors je t’en prie reste éveillée…
